Malgré son âge, le corps physique de Sanayel a arrêté de se dévelloper aux environs de ses vingts ans. Sa peau est plutôt claire, témoigne de ses origines européennes ancestrales. Sa musculature, très fine, le fait paraitre fragile alors qu'il maitrise plusieurs arts de combat. En raison de ses origines, et en dépit de nombreuses années reclu, Sanayel porte une attention particulière à son apparence, bien qu'il ne recherche en aucun cas le regard. Il porte toujours un manteau vert qui semble être éternel ( il en possède en fait de nombreux semblables), où il range une partie de son artillerie et qui cache ses holsters arrières.

Il se déplace nonchalamment, les mains libres, et son regard fixe discrètement chaque personne qu'il croise, avec assez d'insistance pour pouvoir plonger ses yeux dans ceux de l'autre et le comprendre. Cette habitude lui causera de nombreux problèmes, dont une bonne partie à cause de petits amis jaloux.
Ses cheveux sont d'un noir noir profond, et si l'un de ses yeux se présente d'un marron tout à fait banal, l'autre est rouge depuis maintenant plus de vingt ans, rappellant sa faute passée.

Ses sourire sont, parait-il, charmeurs mais très peu de personnes s'en souviennent. En effet, si son regard vairon trouble et son air déconnecté choque parfois, l'individu oublie très vite Sanayel, et est bien souvent incapable de remettre des mots sur le personnages trente minutes après les faits. On notera aussi que les-dits sourires n'ont pas été aperçus depuis de nombreuses années.

Si l'on devait décrire Sanayel au premier regard, il serai avenant.
Au second, on le qualifie d'antipathique.
En quelques minutes, on l'appelle associal et misanthrope.
Mais quand on apprend à le connaitre, il n'est plus que ça.

Sanayel est torturé, son âme elle-même est devenu un cercle de questionnements funestes, de doutes morbides, de craintes déraisonnées. Le passé poursuit Sanayel comme une Shinigami une âme, nuit et jour, infatiguable, impitoyable et prête à toute.
Si Sanayel n'a pas souri ni ri depuis la date où ça vie bascula, il s'agit d'un choix, choix qui nécessite d'ailleurs une grande force mentale. Il refuse d'accèder au bonheur tant qu'il n'aura pas expier ses crimes. Il ne désire ni la compagnie, ni l'amitié d'autres personnes. S'il suit un groupe, c'est que celui ci sert ses intêrets.
Cela explique aussi son absence de recherche de partenaires, bien que lié plus directement à sa faute passée.
Il vit donc toujours dans son auto-exil volontaire, et ne semble en aucun cas décidé à le quitter.

Il ne vit plus, concentré presque exclusivement sur la propagation du bonheur en détruisant le malheur. Il s'agit du second moyen qu'il a trouvé pour faire pardonner son manquement. Autant dire que défendre la veuve et l'orphelin est bien plus qu'une vielle phrase pleine de poussière pour Sanayel.

Fait êtrange, la musique fait parfois ressurgir son ancienne personnalité, êtat reconnaissable au fait que ses deux yeux restent couleur noisette, modifiant bien sûr le personnage en profondeur.
Dans les rares moments où son ancien lui le pousse à parler, il se montre affable, sincère et serviable. Malheureusement, cet êtat ne dure pas et il est rare de ne pas se voir demander une contrepartie à la moindre demande.

L'unique autre chose permettant d'éveiller une lueur d'intêret dans ses yeux sont les armes, quel que soit leur type et leur origine. Ses deux huit-coups sont ainsi les seuls personnes à qui il se confie.

L'histoire de Sanayel commence bien. Il est issu d'une famille européenne, de haute aristocratie, installée en Chine depuis de nombreuses générations. Sa famille s'est considèrablement enrichie avec le commerce et la fabrication d'armes, passe temps qui le passionera vite, à tel point qu'il deviendra maître dans la conception et l'utilisation d'une majorité des armes. Il vécut toute sa jeunesse persuadé qu'il représentait l'élite, et que tout lui était dû.
Le jour de ses 16 ans, il reçut, comme le veut la tradition Ahluin,, un revolver, nommé usuellement Raven, dont la crosse était frappé du blason famililal, un corbeau sur deux armes croisées.. L'arme avait plus de six cents ans et avait été améliorée d'année en année. Elle était aux yeux du jeune homme la clé de la réussite, ce qui ferait de lui un homme puissant. Il ne se sépara pas de l'arme pendant les quatres années qui suivirent.

Le premier drame eu lieu lors de sa dix-septième année. Ses deux parents, partis régler une affaire à Beijing, meurent à cause d'un fugu fish mal cuisiné. Loin de ressentir une quelconque tristesse, Sanayel vit là sa libération. Il lui importait juste de trouver l'arme parfaite, et il travaillait jour et nuit sur ce projet. Ne rêvant plus, il se réfugia dans l'opium, devenant peu à peu une véritable loque humaine, ne survivant que grâce à ses capacités de tir et aux bénéfices de la vente d'armes aux révolutionnaires Maoistes. Multipliant les passages aux bars à opiums, les expérimentations loufoques sur les armes, il détruisit vite l'image de marque de sa maison

C'est dans ce climat malsain que sa vie bascula réelement, et qu'une partie de son âme disparut.

Après une soirée arrosée et riche en herbe à rêves suite à un contrat, Sanayel passe devant la maison de Lineath, sa meilleure amie d'enfance, qu'il avait toujours trouvée magnifique. Il s'était rapproché d'elle au fil des années, jusqu'à l'aimer en secret.
Sans tenir compte de l'heure tardive, il frappa et rentra furtivement dans la maison où seul la fille se trouvait. Après avoir réveillé son amie, il se mit à lui faire la cour, de façon ma foi très indigne et indélicate. Après de nombreux refus de la pauvre demoiselle, Sanayel asséna plusieurs coups et passa outre ses cris de stupeur, d'indignation et d'horreur.

Le lendemain, après un réveil brumeux, Sanayel se retrouva face au corps de son amie, donc le corps enflée et les yeux vitreux laissaient peu de doute sur l'état. Les lèvres tuméfiées de la femme bougeaient encore, demandant le Repos après tant de souffrances. En trance, Sanayel brandit Raven et acheva celle qui avait toujours été à ses cotés. Ses yeux s'embrumèrent, son esprit s'effilocha. La vérité ne pouvait être là. C'était impossible. Tout bonnement impossible. Ce qui se passa ensuite, peu peuvent l'expliquer. Son âme, comme brisée, s'envola, comme si Sanayel était mort. Mais ce n'était pas le cas. C'était un sort bien pire. Il ne savait pas pourquoi, mais il était sur qu'il ne tirerai plus jamais joie de quelque chose. Un de ses yeux vira au rouge, et son corps semble figé depuis.
Il se débarrassa de son arme, et s'enfuit dans la forêt.

Il mit plus de dix ans avant de pouvoir raisonner. Il en passa vingt autres à chercher l'absolution dans l'hermitage. Cinq autres années s'écoulèrent avant qu'il ne comprenne que pour réparer son erreur, il devait protéger le bien. Le seul moyen qu'il trouva était l'éradication du mal.
Il retourna dans son ancienne usine, abandonnée mais toujours en êtat correct. Après un peu de manutention, il fabriqua deux armes, basées sur le modèle de Raven, qu'il nomma Repentyr et Redemption. Il s'agissait de revolver, à huit coups, fait rare, dans lesquels Sanayel mit tout son art. Après un peu de recherche, il se procure aussi une impressionnante quincaillerie, qu'il améliora et modifiera avec une agitation fébrile.

Il passa quinze années à poursuivre le mal, quinze années perdues en recherches infructueuses.

Il reçut à son hermitage une lettre, sans que personne ne fut passé, pendant une de ses excursions. A son retour, il la lut et reçut avec sceptisme l'invitation pour l'Île de Mahora. Après avoir longuement réfléchi, et suite à un voyage aussi long qu'ennuyant, il arriva Osaka, d'où il partit pour Mahora. Le voyage, non moins ennuyeux, qui vit Sanayel cloitré dans sa cabine, d'où il refusa de communiquer. Sitot arrivé, Sanayel échappa à la suivellance d'un vieil homme. S'il devait explorer la zone, il le ferai seul.

A la suite d'une erreur d'orientation, Sanayel se retrouva dans le quartier abandonné d'Umika. Il se préparait à rebrousser chemin lorsqu'il entendit des cris de détresses féminins. Vérifiant que Repentyr et Redemption étaient toujours sanglés à l'arrière son dos, il trouva dans une ruelle obscure deux jeunes hommes violentant une frêle demoiselle. Sa vue se brouilla, son poul s'accèlera, et son oeil rougeoyat.

Un cri d'avertissement. Rageur.
Des rires qui y répondent.

La demoiselle se lève, elle n'a rien. Trois hommes se rapprochent des deux autres, tandis que deux personnages contournent lentement Sanayel. Leur peaux se garnissaient de poils à vue d'oeil.
Un piège. Pour se repaitre.
Un piège. Mais ce thème n'est clairement pas drôle pour Sanayel.
Un piège. Mais qui était vraiment le chasseur ?

Repentyr et Redemption apparurent, comme invoqués, dans la main.
Deux têtes explosèrent, quasi simultanément. Les deux chargeurs se vidèrent, avec une précision semi-démoniaque sur chaque lycanthrope, tous ciblés tour à tour. Tous, sauf la fille. Elle lui rappellait Lineath. Son visage était semblable, ses cheveux ressemblaient à s'y méprendre à ceux de son amie...
Les poils qui apparurent brisèrent l'illusion.
Un grognement rageur sort du poitrail de l'impressionante créature. Cette homme va payer pour le meutre des siens.

Les deux armes de Sanayel émirent en même temps le "clic" triste indicant que le barillet est vide. Lachant déséperement ses deux armes, il se mit à chercher une autre de ses armes adaptée à cette situation. Sa main s'arrêta sur un couteau de sa fabrication, tiré des célèbres épées maltaises.

Le loup garou s'arrêta, regarda d'un air navré l'arme, pourtant peu engageante.
Avant que Sanayel n'ai pu bouger, la main du lycan se referma sur son poignet.

"Et maintenant, petit homme, tu vas faire quoi ?"

Luttant de toute ses forces, il tenta de remonter la pointe la lame.
C'est à ce moment que le loup garou remarqua le canon situé derrière la poignée. Sanayel appuya sur la détente.
Un flash.
Une balle dessine une fleur de sang.

"Tu triches petit homme."
Le ton était déçu, presque triste. Le loup s'effondra doucement, le crane perçé d'un trou.

Un cri de douleur retentit derrière lui. Il savait qu'il n'avait aucune chance si un loup n'était pas mort.
Un homme se tenait là, les cheveux blancs et les yeux êtrangement rouges.
A coté de lui, un des lycanthropes se tenait la tête, avachi au sol.

"J'aime bien ton style. Moi, c'est Firas."
L'homme lui tendait la main en souriant.

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