J'avais complètement déjà arrêter de compter mes soupirs, je marchai le long de cette avenue encadrée par plusieurs édifices vachement accueillant et visiblement très plaisant ! Mes joues avaient fini par me faire ressentir ce genre de picotement qui apparaît lorsque votre sang ne circule plus, une fourmilière en mouvement. Chatouilleux, j'avais le sourire jusqu'au lobes; je passais vraiment pour un crétin mais j'étais habitué à sentir le regard des gens peser hostilement sur ma personne, lorsque ce dernier, eut au moins la reconnaissance, strictement infime, de croiser le mien.

De petites décorations aux couleurs vives ornaient les bannières des boutiques. Lanternes, fresques, pancartes illuminées,... Toutes ces petites choses attiraient mon attention, bien qu'inconscient de ma démarche irrégulière, ces attirances me faisaient serpenter d'un bar à un restaurant, d'un restaurant à une boutique de souvenir,... Cependant une clarté parvenait à s'imposer parmis ces congénères. Une lueur fulgurante s'émanait d'une enseigne à l’effigie d'une boisson de la région.

J'étais déjà entrain de sortir de la monnaie de ma poche, une quantité pour le moins médiocre, mais sans doute de quoi lamper assez pour bien dormir. Un léger crissement sifflait alors dans le bar lorsque je me permis d'ouvrir la porte. M'attendant à des remarques hostiles, superficielles de mon savoir imaginaire absolu, je claqua un peu brutalement la porte derrière moi sans faire attention à la présence inexistante d'une silhouette quelconque. Je pouvais juste apercevoir la gérante du bar, occupée à laver ses verres, préparer les réserves sous les différentes pompes à boisson; qu'elle utiliserait sans doute pour les premiers clients de la journée comme les derniers !

Visiblement j'étais à l'heure, seul avec elle dans ce bar, il ne faisait pas l'ombre d'un doute qu'on puisse avoir la compagnie, conviviale espérons, d'un ou plusieurs autres clients fidèles à ce bar, comment j'allais certainement le devenir. J'avais pris le temps de poser mes souffres douleurs sur un tabouret sur élevé alors que j'étais perdu dans mes pensées, beaucoup trop profondes d'ailleurs, depuis un bon moment. Je parvint à ouvrir les festivités en demandant une faveur à la demoiselle en échange d'une rémunération; je voulais ma chope !

Ex...excusez-moi, Iku c'est bien vous n'est-ce pas ? J'avais Habilement pris la peine de regarder l'enseigne dans tout ces détails afin de préparer le terrain sur lequel je m'aventurais et qui n'était pas le mien.

J'eu un signe de vie après quelques secondes de méditation, je passa directement ma commande -avec courtoisie mais un peu trop hâtivement- sans attendre le moindre hochement de tête qui me gratifierai d'une analyse objective et d'une déduction inéluctable. Certains détails anodins peuvent parfois vous mené au bout du chemin !

J'aimerais boire quelque chose de fin, et je ne suis pas très nomade en matière de boisson... Auriez-vous quelque chose de bon à proposer, quelque chose de visiblement apprécier par les habitants de l'île... Une spécialité ou que sais-je...

Mon paquet de cigarette à la main, il fallait que je puisse engager une conversation intéressante, et la frime serait peut-être la clé qui mènerait mon ambition sociale à son terme. C'est alors que je positionna ma main gauche sous le bout de mon tube addictif et que je l'utilisa comme chalumeau pour allumer ce dernier. Je voulais voir la réaction de la serveuse, l'étonnement que faisait toute personne à qui j'avais fais une démonstration de mes petits tours de passe-passe.

J'évitais d'expirer ma fumée en direction de la jeune fille afin de ne pas la dégoûter, même si à mon humble avis, elle était confrontée à ce genre de situation la majorité du temps où se trouvait derrière ce bar. Je prenais toujours la peine de me soucier des autres, surtout quand ils m'étaient encore inconnus. Je n'ai jamais aimé faire aux autres ce que je ne veux pas que l'on me fasse. Je persistais à lui sourire timidement et me fit très discret jusqu'à l'arrivée d'une proposition gustative, ou d'un pensionnaire, qui sait ! J'avais la pêche, assez pour prendre l'apéro !