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 Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru]

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Mugetsu Nakahara

Mugetsu Nakahara

Masculin ○ Messages : 25
○ Age : 39
○ Localisation : De l'autre côté du miroir...
○ Emploi/loisirs : Principalement jouer de la guitare !
○ Situation amoureuse : Que... Que... VOUS INSINUEZ QUOI LÀ ? >///<

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Classe: Hôte-Miroir
Situation: Collégien, Lycéen (+fillière), Civil (+métier), Vagabond, ...
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MessageSujet: Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru]   Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru] EmptySam 27 Nov - 10:47

Le dernier accord résonne le long de mon bras, se perd dans l’air saturé de notes, et d’un coup les lumières s’éteignent.

J’inspire profondément. Une microseconde de flottement, c’est tout ce qu’on a pour respirer, et déjà les fans se mettent à pousser des hurlements hystériques. Les lampes se rallument, nous éblouissent violemment, et les cris redoublent d’intensité. Les fins de représentations se ressemblent toutes en étant très différentes. Ce soir n’est pas comme les autres ; c’est un de nos premiers concerts depuis un an. Ça fait plaisir de constater que tous nos fans sont restés fidèles… Je me lève, suivi par Shiki et Iku, et nous saluons le public. C’est idiot, mais c’est grisant. On est essouflé, en sueur, on a mal partout et on a les yeux qui piquent, mais cette sensation d’adoration prône sur tout. Avant, je restais longtemps sur scène après le concert, pour jouer des petits morceaux, parler avec des gens, aider à ranger le matériel… Maintenant, avec la reprise, je n’en suis plus capable, je suis toujours le premier à quitter les planches.

Des sensations que je commence à connaître, enterrées par la musique, refont brusquement surface. Une douleur dans la poitrine, la gorge qui se serre, les yeux qui piquent. Putain… Je me mord la lèvre, étouffant un gémissement. Le bruit alerte Iku qui se tourne vers moi et me jette un regard rempli de points d’interrogation, avant d’articuler qu’elle doit me parler d’urgence. Je m’excuse en un souffle, pose ma guitare contre le mur et me précipite en coulisse. J’entend la rumeur confuse des gens qui commencent à quitter le bar, de Shiki qui remercie tous les spectateurs, des demandes d’autographes. Je trébuche dans l’escalier, me rattrappe au mur et continue à courir tandis que des larmes brûlantes coulent le long de mes joues. Yasu aussi remerciait tout le monde, même les soirs où il avait des angines, même quand il était de mauvaise humeur…

Chaque concert ravive son souvenir, plus lancinant que jamais. D’un coup, tout me revient en mémoire sous formes d’images violentes, crues, nettes : son costume extravagant qui contrate tellement avec le mien, sa chevelure rouge, sa voix chaude, virile et sensuelle qui résonne dans les hauts-parleurs, son torse trempé de sueur dans la salle de bain, son sourire victorieux… Ma lèvre se met à saigner et la douleur chasse les images confuses qui m’envahissent l’esprit. Je claque violemment la porte des toilettes et me laisse glisser contre le mur où j’éclate en sanglots. J’en ai marre de cette réaction puérile et pitoyable, mais c’est plus fort que moi, tous les soirs, je me met à chialer.

Je frappe rageusement le sol du poing jusqu’à m’en faire mal aux jointures et réussit à calmer mes pleurs. Encore secoué de sanglots nerveux, je me relève et me noie dans l’eau froide, avant de retirer mon marcel trempé de transpiration, et le reste de mon costume de scène. Je me retrouve en caleçon devant le miroir, maigre et pâle, avec un gigantesque pentacle noir sur le torse. Les cicatrices blanches de mes épaules et de mes bras me sautent à la figure comme autant d’accusations, comme autant de preuves de ma faiblesse morale, de mes dépréssions passées. Je sent encore dans ma chair le morceau de bouteille qui a créé toutes ces marques. Je ferme les paupières et m’appuie contre le lavabo pour refouler une nouvelle crise.

Avec les larmes vient la morve qui emplit mon nez et je me met à suffoquer tandis que le mucus s’accumule dans ma gorge. J’essaie de respirer mais la matière gluante envahit ma bouche et mes poumons. Je réussit à atteindre une cuvette et je crache du mieux que je peux toute cette substance dégueulasse ; la magie émise par le pentacle finit par fluidifier tout ça, un peu de Ventoline et j’arrive enfin à respirer normalement. J’avale de grandes gorgées d’air et d’eau froide et peu à peu les battements de mon cœur ralentissent. Saloperie de mucoviscidose, tu ne m’auras pas ce soir.

Rapidement, j’enfile des habits civils et sort de la salle de bain, mon costume sous le bras, en me jurant de prendre une douche dès la porte de mon appartement poussée. J’entend les autres finir de remercier nos fans, ranger les guitares, et leurs pas qui se rapprochent. Quand ils arrivent dans les loges (qui sont pas VRAIMENT des loges, bien sûr), je balaie leurs questions d’un geste fatigué. Ça se voit que j’ai pleuré, mes yeux sont rouges et mon visage est brillant de larmes. J’attend toujours que quelqu’un se dise que pleurer autant pour un ami n’est pas normal et qu’un sentiment plus fort se cache derrière tout ça… Non. C’est impossible que ça arrive. Je chasse cette appréhension de mon esprit et m’approche d’Iku :


« Iku, tu voulais me parler de quelque chose ? Il y a un problème ? »

À tous les coups, c’est son statut. Voyez-vous, on ne se sentait pas le courage d’engager un chanteur, alors la jeune fille a été formidable ; elle a pris le poste. En gros, elle chante et elle joue de la basse. Shiki est donc devenu batteur et moi je suis resté à la guitare. Oui, on est trois sur scène. Toujours est-il qu’à présent, en plus de ses études et de sa vie amoureuse, Iku apprend les partitions pour basse et les paroles des morceaux qu’on joue. La pauvre commence a avoir des cernes et j’ai mal pour elle. Même si ce soir, je ne suis pas d’humeur a parler de nouvelles recrues, ma flexibilité d’esprit m’oblige à faire preuve de compréhension. J’ai juste besoin d’air frais. Lui faisant signe de me suivre, j’ouvre la porte de derrière et sort dans la petite ruelle :

« Ça te dérange de parler dehors ?... »



Dernière édition par Mugetsu Nakahara le Dim 12 Déc - 15:59, édité 1 fois
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Iku L. Samuro
Fondatrice de choc !

Iku L. Samuro

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○ Localisation : Derrière toi. *BAM !* Haha ! C'était une blague ! J'étais devant.
○ Emploi/loisirs : Batteuse et chanteuse dans le groupe Yomi's Dawn, directrice du CEDEM. Sinon, s'entraîner au combat, bricoler des trucs, tous les sports, lire, sortir, etc...
○ Situation amoureuse : Lloyd, Lloyd Herwing !

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Situation: 4ème année de lycée en fillière HTAA ; directrice du CEDEM.
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MessageSujet: Re: Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru]   Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru] EmptyVen 10 Déc - 15:57

[Vraiment très très lent à commencer et pas terrible. J'avais un petit manque d'inspi donc j'ai pas voulu commencer par le début en fait, donc je me suis emmêlée les papattes et j'ai fait n'imp xD Les actions commençent plus loin, le début n'est qu'une sorte de grosse intro.]

Iku était vraiment fatiguée, à force. Auparavant habituée à occuper le statut de batteuse, et occasionellement chanteuse, elle avait été brusquement, dans le fameux groupe de musique dont elle faisait partie, releguée au rang de bassiste et chanteuse principale. Elle avait donc prit la place de Shiki et en même temps celle de Yasu, pendant que l'ancien bassiste, sachant également jouer de la batterie, avait prit le poste de l'adolescente. Certes, la jeune musicienne savait chanter, très bien même. Elle savait également jouer de la basse. Mais sa voix était moins puissante que celle de son ancien meilleur ami, et, parfois obligée de forcer, elle finissait les représentations épuisées. Car évidemment, il fallait bien que les membres gagnent un peu d'argent pour vivre, et même si le groupe avait cessé les véritables concerts, il n'avait pas cessé pas les petites représentations hebdomadaires dans des bars, ou restaurants. Toute cette année n'avait été en fait qu'un amas de fatigue et de sentiments en tout genre pour la jeune femme.

Mais elle était heureuse, beaucoup plus heureuse qu'auparavant, et même si Yasu n'était plus parmi eux, ce concert avait été une réussite. Elle s'était, comme toujours, lâchée, perdue dans la musique, elle avait prit la place du défunt, elle l'avait laissé se réincarner en lui, et elle avait chanté pour lui. Comme pour lui laisser un hommage, comme pour le persuader qu'elle ne l'oublierait jamais tant qu'elle continuerait à jouer, comme pour le persuader qu'elle l'aimait... Qu'elle l'aimait à la folie. Et qu'elle attendait qu'il revienne, car elle était sûre de son retour, elle était confiante, elle savait que la magie allait bientôt faire ce qu'elle avait à faire...

Mais en fait, Iku, Mugetsu et Shiki étaient juste incapables de faire leurs deuils. C'est pour cela qu'ils avaient écrit cette chanson, à trois, en hommage au chanteur décédé. Cette chanson, c'était une perle, une véritable perle, la perle principale de leur comeback. Ce soir, Iku, même en affichant un grand sourire, avait été incapable de contenir ses larmes en la jouant. Elle avait été la première à accepter la mort de Yasu, et tout cela grâce à Lloyd, l'homme avec qui elle partageait sa vie et son coeur. Il l'avait épaulée, l'avait supportée et avait continué de l'aimer même dans les pires moments. L'après-guerre. Quand elle portait encore ce cache-oeil. Quand, en montant sur scène, elle avait un angle mort insupportable, qui la faisait jouer à l'aveuglette. Quand elle ne mangeait plus. Quand elle ne dormait plus. Quand son teint était devenu blafard et que ses joues, ses côtes, s'étaient creusées. Quand son somnanbulisme avait reprit le dessus sur son esprit. Quand elle vivait dans la peur constante de perdre le seul oeil qui lui restait. Quand elle faisait des crises. Quand elle rentrait la nuit à la pension ensanglantée de la tête aux pieds. Quand elle ne rentrait même pas... Lloyd avait toujours été là pour elle, et le Noël dernier qu'elle avait passé avec lui, elle l'avait vécu comme une libération. C'était ce soir là qu'elle avait réalisé qu'elle n'était plus borgne, que son corps avait fait un pur miracle... C'était donc à ce moment qu'elle avait commencé à croire aux miracles. Mugetsu, lui, semblait ne pas pouvoir se libérer de cet état dépressif qui le rongeait doucement. Ce qui faisait que Iku était, depuis le réveil de son coma, toujours aux petits soins pour lui, à essayer de combler un peu le vide qu'avait laissé Yasu derrière lui. Son instinct maternel ne l'avait jamais quittée, et ne faisait que s'intensifier au fil des années. Ainsi, elle se retrouvait souvent à gronder le guitariste quand il faisait une "bêtise". Elle essayait de passer un maximum de temps avec lui... Même si elle se disait que cela devait vraiment le gonfler, à force. Elle ne pouvait pas s'en empêcher. Comme si elle avait prit le rôle d'une seconde mère.

Alors il était tout à fait normal que, lorsqu'elle entendit un gémissement étouffé s'échapper des lèvres crispées de Mugetsu, après le concert, elle soit directement alertée. Dès que ce son plaintif parvint à ses oreilles, Iku tourna brusquement la tête vers lui et lui lança un regard interrogatif. Rapidement, la jeune femme lui articula qu'elle devait lui parler d'urgence, et que c'était important. C'est vrai, elle avait quelque chose à lui dire. Mais quoi ? Elle n'eut même pas le temps de s'approcher de lui pour l'emmener dans les loges qu'il avait déjà soufflé des excuses et était déjà parti en courant, laissant le reste du groupe en plan. Iku soupira et descendit de la scène pour rejoindre la foule, mouvante, qui n'attendait que des autographes. Elle reconnu quelque têtes dans la foule. Des connaissances, ou des amis, ou des gens qu'elle avait déjà croisé dans la pension, mais aussi des fans, qui étaient restés fidèles. Ebauchant un large sourire, elle épongea son front en sueur et toussota légèrement avant de s'avancer vers les fans, aux côtés de Shiki, afin de taper la discute avec certains et signer les autographes des autres.

Elle s'assit sur une chaise au dossier glacial, et s'accouda sur la petite table en bois qui se présentait devant elle, posant machinalement son menton sur sa paume. Son regard se tourna directement vers la fenêtre, couverte d'une légère buée. Dehors, en cette fin d'équinoxe, les flocons tombaient déjà, brillants, étincelants, semblables à une pluie d'étoiles. Cette neige annonçait un hiver précoce.
Pour le moment, il n'y avait personne dans les loges. Enfin si, étant donné que Mugetsu était descendu, mais il devait être sûrement dans la salle de bain, en train de se changer. En tout cas, c'est ce qu'avait déduit Iku. Elle était en sueurs, exténuée, et profita de ce petit moment de solitude pour décompresser un bon coup, le front appuyé sur ses deux paumes. Ainsi, elle prit une longue et forte inspiration, et expira le tout, d'un coup, dans un long et profond soupir. Elle resta comme cela quelques secondes, quelques minutes, et sentit progressivement le froid ambiant de la pièce la gagner. Ce n'est que lorsqu'un gros frisson parcouru tout son corps que la jeune femme se décida à s'habiller un peu plus chaudement que son très léger costume de scène. Ainsi, elle enfila un gros sweat gris foncé par dessus son débardeur, et troqua ses bottes à plateforme pour des uggs, également grises, assez moche dans leur genre (bien que cela soit le but), mais tellement plus confortables. Ensuite, elle rattacha maladroitement ses cheveux, enfila une paire de moufles, enroula une énorme écharpe autour de son cou, et alla se coller au radiateur, le menton enfouit dans la masse de laine. A ce moment, la porte s'ouvrit, et quelques personnes dont Shiki arrivèrent. Cela ne fut pas assez pour sortir Iku de sa quasi-léthargie, et elle resta étalée sur son radiateur, telle une grosse larve.
Puis soudain, des bruits de pas, vers elle, se firent entendre. Elle reconnu directement qui marchait vers elle : Mugetsu. Les yeux mi-clos, elle tourna la tête vers lui et bâilla à s'en décrocher la mâchoire, puis s'ébouriffa doucement les cheveux pour se réveiller.
Prenant appui sur le radiateur, sans se brûler une seule fois étant donné la couche de vêtements qu'elle portait sur elle, elle se leva, et s'approcha du jeune homme, ébauchant un léger sourire. Sourire qui s'effaça directement dès qu'elle remarqua la rougeur de ses yeux, et son regard plein de larmes. Elle se mordit brusquement la lèvre, puis força de nouveau un sourire, comme si de rien était.

« ... O-Ouais. J'pense qu'on peut appeler ça un problème. Ca te dérange qu'on aille de-... »

Au même moment, Mugetsu lui proposa la même chose, en se dirigeant vers la petite porte qui menait vers une ruelle d'Imata. Un léger rire s'échappa des lèvres de la Menakata, plus automatique que sincère. Elle s'avança vers une sorte d'engin assez étrange, qui ressemblait plus à une machine à café qu'autre chose, et appuya rapidement sur deux petits boutons rouges et blancs, avant de déposer quelques pièces dans l'ouverture destinée à cet usage. Deux gobelets de taille généreuse tombèrent perpendiculairement à une plaque de métal et se remplirent d'un chocolat chaud mousseux, surmonté d'une légère touche de crème fouettée. Iku referma les deux gobelets pour ne pas qu'ils débordent, gourde qu'elle était, puis elle en tendit un à son ami.

« Tiens, voilà pour toi ! Tu m'as devancée, je voulais te proposer la même chose. En tout cas, j'te suis, chef ! »

Son gobelet de chocolat chaud à la main, elle suivit Mugetsu. Le vent hivernal de l'extérieur lui fit comme l'effet d'une claque. Elle se crispa, recula brusquement, et s'adossa contre le mur en poussant un léger juron, puis s'attaqua directement à sa boisson, quitte à se brûler la langue.
Une fois habituée à la température glaciale, Iku tourna la tête vers son ami aux cheveux dorés. En effet, elle voulait lui parler de son statut au sein du groupe. Il avait sûrement vu juste, son regard disait tout pour lui. Son regard disait également qu'il n'avait pas tellement envie d'écouter toutes ces histoires. Mais Iku devait absolument lui dire tout ça, c'était tellement important pour elle ! Elle soupira légèrement et prit la parole :

« ... C'est à propos de mon statut, en fait.
Tu sais, je commence un peu à fatiguer... Je dis pas ça pour te vexer ou quoique ce soit mais... Je vais avoir du mal à continuer comme ça. J'en ai pas mal bavé à l'après-guerre. Toi aussi, je sais ! On en a tous bavé... Mais voilà quoi...
Je vais bientôt avoir les examens. Shiki et toi, vous avez de la chance, vous n'êtes plus au lycée. Mais moi, je dois à la fois gérer mes boulots, à la fois le groupe, à la fois mes cours, mes amis, mon chéri, mes entraînements, et... Et moi, quoi ! C'est vraiment le bordel dans mes journées, je sais plus quoi faire... 24 heures c'est pas assez. Et en plus je dois dormir ! Et vu mes nuits avec Lloyd, si tu vois ce que je veux dire... C'est pas super facile. Je suis vachement cernée, j'ai vraiment une sale gueule !
»

... Peut-être qu'elle en faisait trop ? A se plaindre, comme cela. Elle se mordit légèrement la lèvre et ébaucha un petit sourire, gênée.

« Oups... Excuse moi Mugetsu, je me plains un peu trop.
Mais bon... Je suis sérieuse. Je pense qu'il faudrait vraiment penser à changer cela. Ca va faire plus d'un an !... Tu sais, ça aurait été facile, si seulement on...
»

Si seulement ils s'y étaient prits un peu plus tôt. Oui, tout aurait pu être tellement plus facile. La seule chose qu'il y avait à faire était de poster des petites annonces un peu partout, comme quoi le groupe cherchait un nouveau chanteur, afin de remplacer l'ancien, décédé... Iku aurait peut-être pu le faire, Shiki également. En fait, Iku niait qu'elle n'attendait que le feu vert du patron. C'était donc peut-être partiellement de sa faute. Elle aurait pu s'y prendre toute seule, non ?
Peut-être bien, oui. Mais le problème est qu'elle avait été tout simplement incapable de remplacer Yasu. Le remplacer en tant que chanteur dans le groupe, ça aurait été comme si elle devait le remplacer dans son coeur. C'était une chose totalement impossible à faire pour elle... Parce que la jeune femme était beaucoup trop sensible, symbolique, attachée à ses petites habitudes, et surtout, beaucoup trop sentimentale. Ce n'était pas forcément à blâmer, mais si seulement elle avait été plus courageuse, plus mature, moins égoïste ! Tout aurait changé... Elle aurait pu soutenir ses amis dès le début. Malheureusement, il fallait s'y attendre. La demoiselle était bien loin d'être parfaite.

Iku baissa brusquement la tête, pendant que ses doigts se crispèrent sur son gobelet. Elle avait honte, tellement honte ! Les larmes lui montèrent progressivement aux yeux et ses épaules commencèrent à trembler. Elle s'était brusquement arrêtée de parler. Pendant ce long moment de silence, où elle s'était perdue dans ses souvenirs, Mugetsu avait dû être complètement désemparé. Comme pour lui dire qu'elle était encore vivante, elle leva lentement la seule main qui lui restait de libre, saisit le tissu du haut du jeune homme, et le serra, fort, avant de se remettre à marmonner, non pas sans mal.

« ........ T'as pleuré non ? Excuse moi de pas avoir été là pour te consoler. Je... J'aurais du descendre plus tôt. Désolée.
... Merde, faut que j'arrête de m'excuser. Yasu m'disait tout le temps d'arrêter de m'excuser, tu sais, au tout début... Et maintenant j'ai reprit cette vieille habitude. Je dois faire peine à voir, hein ?
»

Elle releva la tête vers son ami, grimançant à moitié, à force d'empêcher ses yeux de déborder. Mais, comme toujours, quand elle pensait à Yasu à ce point, elle devait se mettre à pleurer comme une gamine. Et quand elle n'avait pas son Lloyd à ses côtés, tout allait plus vite. Ainsi, les larmes commencèrent à couler, le maquillage que Iku avait aux yeux suivait le trajet, commençait à s'étaler en deux traînées noires. Et la jeune fille continua à fixer Mugetsu, avec un air presque désespéré, comme si elle souffrait, vestige de l'après-guerre. Puis elle secoua brusquement la tête, faisant voleter quelques goutelettes d'eau, s'essuya prudemment les yeux d'une main, et prit une longue gorgée de chocolat chaud de l'autre, avant de remonter son regard vers son ami, plus déterminée.

« Faut vraiment pas que j'me remette à pleurer. Ca fait pathétique pour quelqu'un comme moi. Bon, sinon ? Qu'est ce que t'en penses ? Faudrait commencer à trouver des nouveaux gens. Je peux m'occuper de ça si tu veux. Ca te fera un poids en moins, non ? » Elle lui sourit gentiment.
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Mugetsu Nakahara

Mugetsu Nakahara

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MessageSujet: Re: Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru]   Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru] EmptyDim 12 Déc - 15:52

Le rire d’Iku n’était pas naturel. Trop saccadé, artificiel, un rire de gêne, un réflexe automatique à un profond malaise. Je l’observai avec tristesse alors qu’elle lançait deux chocolats chauds, et attrapai ma veste pour l’enfiler par-dessus mon épaisse couche de vêtements. Les hivers Mahoriens sont rudes et la moindre grippe peut m’être fatale. Finalement, on aurait pu discuter à l’intérieur, mais c’était un peu tard pour changer… Et il me fallait absolument de l’air frais. Les deux gobelets de carton étaient à présent emplis d’un chocolat bien mousseux et de crème fouettée, comme je les aimais. Cette machine à café était absolument merveilleuse, contrairement à celles qui vous crachotaient de la poudre de cacao et de l’eau tiède pour une somme élevée.

Je saisis ma boisson avec un sourire sincère et la sirotai doucement, appréciant la douce chaleur qui tapissait mon palais et mon estomac. C’est exactement ce qu’il me fallait ! Je refermais la porte et sortis, affrontant courageusement le vent glacé. Après quelques minutes à boire nos chocolats, Iku et moi nous regardâmes. Je n’avais absolument aucune envie d’entendre dire qu’il nous fallait des nouveaux membres, patati, patata, mais… J’étais un peu le chef de cette équipe, et c’était à moi de prendre les décisions importantes. Yasu faisait ça avec tellement plus d’assurance…


« ... C'est à propos de mon statut, en fait. »

Et voilà, je l’aurais parié. J’étais au courant de l’emploi du temps de notre chanteuse de remplacement, j’étais au courant pour les examens de la Pension, Lloyd, les entraînements, les petits boulots. J’étais au courant et je n’avais rien fait pour alléger ses charges. J’en étais parfaitement conscient et j’en avais honte, honte de mon égoïsme et de mon manque de conscience professionnelle. Mais comment pouvais-je me résoudre à remplacer Yasu ? Il était irremplaçable, autant dans le groupe que dans mon cœur…

Oui, il aurait fallu qu’on s’y prenne avant. Un an… Bon sang… Si seulement j’avais eu le courage d’accepter qu’on engage un autre membre… Mais non, je n’aurais jamais pu. Sitôt ma promesse faite, je n’aurais pas supporté une telle chose et j’aurais parcouru l’intégralité de l’île pour arracher chaque affichette que Shiki, Iku et moi avions collés. C’était tout à fait dans ma nature d’être aussi lâche… Mais Yasuki était ancré si profondément dans mon âme ! Le remplacer viendrait à le trahir, à bafouer son souvenir…

Iku pouvait le remplacer car elle était une sœur pour moi. Elle n’avait pas la prestance de Yasu ni sa voix mais sa sensibilité masquait les efforts qu’elle faisait pour chanter. Et puis c’était tant mieux si elle n’avait pas le talent extraordinaire de mon ami pour le chant. Ça prouvait qu’il était unique. Mais si un nouveau chanteur se présentait, si lui avait des talents vocaux, alors… Alors il remplacerait Yasu. Et je ne supporterais pas une telle chose. La Menakata agrippa mon haut pour refouler ses larmes et je lui serrai la main :


« Iku-chan, ne t’en fait pas. Je ne voulais pas que tu me voie pleurer de toute manière… »

Elle se mit à pleurer et son mascara coula, formant de longues traînées noires sur ses joues. Je les essuyai de la main, un peu gêné de consoler cette fille qui me dépassait, et de beaucoup. Merde quoi, c’était le rôle du mec de consoler les filles, et pour ça il fallait qu’il puisse les prendre dans ses bras sans avoir l’air ridicule. Idiotie de mucoviscidose. Je pouvais sentir le mucus s’accumuler dans la gorge en ce moment même. Je me concentrais et tentais d’alléger la tristesse d’Iku. Au moins je pouvais servir à ça… Finalement la jeune fille prit sur elle, inspira et agita la tête, soudain plus déterminée. Oh non… Ça me faisait peur. Je ne voulais pas entendre ce qu’elle allait dire. Ses émotions convergeaient vers la compassion. J’avais envie de vomir.

« Faut vraiment pas que j'me remette à pleurer. Ca fait pathétique pour quelqu'un comme moi. Bon, sinon ? Qu'est ce que t'en penses ? Faudrait commencer à trouver des nouveaux gens. Je peux m'occuper de ça si tu veux. Ca te fera un poids en moins, non ? »

Son sourire me fit sortir de mes gonds. Je n’avais pas besoin de la pitié des gens ! Tout ce que je voulais c’était qu’Iku me fiche la paix pour que je puisse rentrer chez moi, prendre une douche et m’enfouir sous la couette avec une écharpe qui avait appartenu à Yasu, pour en inspirer l’odeur qui se fanait de jour en jour en pleurant jusqu’à ce que le sommeil m’emporte. Mon empathie me forçait à rester vers la gentillesse alors que je voulais exploser, et la digue de mon pouvoir céda, laissant libre court à ma colère :

« Non. Je ne veux pas. Je refuse qu’un nouveau chanteur avec une voix minable remplace Yasu, je ne veux pas qu’il prenne sa place et je ne veux pas qu’il passe son temps à nous regarder avec des yeux dégoulinant de pitié et de compassion. Tu n’as qu’à t’organiser, arrêter de baiser tous les soirs et demander à un type qui contrôle le temps pour t’ajouter des heures dans ta journée ! »

Je n’aurais jamais du dire cela. Je pouvais visualiser mes vagues de fureur créer des brèches dans les sentiments d'Iku pour s'y engouffrer. Mon gobelet en carton explosa tellement je le serrai fort et le chocolat coula sur ma main et le long de mon bras. Je me remis à pleurer et envoyait le gobelet valser dans l’ombre avec l’envie dévorante de frapper et de casser quelque chose. J’ouvris la porte du café et la refermais violemment sur moi tandis que je récupérai ma guitare et mes affaires pour rentrer chez moi. J'enfilais mon manteau en essayant de jongler avec ma guitare, en tentant de retenir mes larmes et en fuyant Shiki. La porte grinça derrière moi. Iku, à tous les coups.

« De toutes manières, tu... Tu ne peux pas savoir ce que Yasu représente vraiment pour m... »

Une odeur de tabac froid m'interrompt et me fait tousser. Putain. Je connaît cette odeur de cigarette. Je l'ai repiré si souvent qu'elle déclenche chez moi un réflexe conditionné, une phrase que je prononce sans pouvoir m'en empêcher malgré la douleur qu'elle m'occasionne :

« Yasu, tu pue la clope... »

Yasu.

Je me retourne lentement avec une légère envie de vomir. Le sang bat à mes oreilles et la dernière part de raison qu'il me reste s'affole devant la personne qui se tient en face moi. Ce n'est pas possible.

Même revenu des morts il a gardé ses cheveux rouges.


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Yasu-ki Nihichimaru

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○ Situation amoureuse : Je vous donne mon numéro de téléphone volontier, pour faire de plus amples connaissances. ;D

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MessageSujet: Re: Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru]   Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru] EmptyLun 21 Fév - 14:10

    (HRP: Je suis Désolation Profonde pour cet affreux retard de réponse... ):)


Je fixais l’affiche placardée sur la vitrine de mon vendeur de tabac habituel, l’air hagard. Une boule chaude et pourtant nouée s’était logée au creux de mon ventre, témoignant de mon mélange de bonheur et d’anxiété. Le magasine et le paquet de cigarettes que je venais d’acheter me glissèrent des mains tant j’étais figé de stupéfaction.

Ils étaient vivants.

Iku, Saké et Shiki : ils étaient vivants et allaient donner un concert demain soir, dans un café. Mon regard restait accroché à la petite photo qui accompagnait l’annonce : on les voyait tous les trois, bras dessus bras dessous. Ils n’avaient pas changé, si ce n’était qu’ils avaient l’air plus fatigués qu’avant mon ‘départ’. Quittant cet état de léthargie occasionnel, je me baissai pour ramasser mes affaires. Je sortis une cigarette du paquet neuf et l’alluma à l’aide de mon Zippo habituel. Je pris une première bouffée de cette fumée empoisonnée qui finirait un jour par me tuer une seconde fois, fermant les yeux et laissant libre court à mes sentiments. Ils étaient vivants !!!

Un sourire ravit fleurit sur mes lèvres et je me détachai enfin du magasin de marchant de journaux. Qu’est-ce qu’il s’était passé pendant tout ce temps ? Beaucoup de choses avaient-elles changées ? Et surtout… pensaient-ils toujours à moi ? Je m’assombris devant mon propre égocentrisme. Au fond de moi, j’espérais que oui : qu’ils avaient pensé à moi chaque jour et m’avaient profondément regretté sans pour autant faire une croix sur moi. Et pourtant, je savais très bien que c’est en adoptant un tel comportement qu’on se fait souffrire – j’étais bien placé pour le savoir. Stoppant mes idées morbides, je jetai mon mégot de cigarette par-terre et l’écrasai de ma semelle avant de traverser le passage-piéton menant du côté de la rue où je vivais.



Le lendemain, je me levai tôt – du moins ce que moi je trouvais tôt, soit dix heures et demi. J’étais nerveux, terriblement nerveux. J’avais l’impression que ma montre tournait au ralentis ou qu’un maître du temps se fichait de moi en allongeant les minutes. Je n’arrivais pas à m’occuper non-plus : si je m’installais sur le canapé pour lire un livre, après deux pages je jetais le roman sur la table basse en trépignant ; si j’allumais la console de jeux, je l’éteignais avant même d’arriver au menu principal. Peut-être aurais-je dû dormir plus longtemps, la journée serait passée plus rapidement…

Lorsque le soleil commença enfin à décliner derrière les immeubles, je me sentis presque soulagé. J’avais finalement triomphé du temps qui passé trop lentement ! Sans réfléchir, je sortis de chez moi et traversa la chaussée. Je n’avais pas fait cinquante mètres que je réalisai que j’avais oublié veste et porte-feuille chez moi – et surtout que je me les gelais grave…. Je fis demi-tour en courant, attrapai mon blouson de pilote en tremblant et re-sortis de mon appartement en trombe. Je terminai de boucler la fermeture éclaire de ma veste en marchant.



Assis à une table dans l’obscurité tamisée de la salle, je pianotais nerveusement des doigts. Le cours du temps semblait avoir encore ralenti… à mon plus grand dam ! Le gérant du café avait dégagé de la place en enlevant les tables devant la scène, et des personnes s’amassaient dans cet espace. La température commençait sérieusement à monter dans la salle, m’obligeant à commander un verre de scotch. La gorge sèche, je sirotais mon verre en fixant d’un air presque désespéré la scène qui était toujours vide.

Et puis, enfin, les projecteurs s’éclairèrent, illuminant l’estrade de rouge et d’orange. Mes yeux s’illuminèrent, mon souffle se coupa et mon cœur accéléra le tambourinement incessant dans ma poitrine. Lorsqu’ils sortirent des coulisses, resplendissants dans leurs tenues de scène et instruments en main, j’eus envie de pleurer. C’était Iku qui chantait. Et je fus rassuré de voir qu’ils ne m’avaient pas remplacé par un inconnu.

J’étais transporté par ces chansons que je connaissais par cœur et qui sonnaient de la bouche de ma meilleure amie. Plus la musique défilait, plus je me détendais en chantant doucement avec le reste du public, applaudissant en cœur avec la salle – j’en oubliai même mon verre de whisky !

Lorsqu’ils sortirent enfin de scène, provoquant l’ovation générale, je me levai et bus d’une traite mon verre d’alcool. Je rejoignis le comptoir, jetant des coups d’œil à la porte qui menait vers les coulisses. J’attendis que la salle se vide peu à peu et que la température redescende.

Au fond du bar, des voix en colère s’élevèrent. Le gérant quitta le comptoir pour calmer les chahuteurs et j’en profitai pour me glisser derrière la porte menant aux coulisses. Enfin presque… un petit couloir dont les murs étaient tapissés de vieux disques vinyles se trouvait derrière. Sur une porte, une petite plaque rétro indiquait en lettres manuscrites ‘loges’. Prenant une grande inspiration, je posai la main sur la poignée et poussai le battant.

Il n’y avait qu’une personne dans la pièce et il ne me fallut pas plus d’une nanoseconde pour reconnaître de qui il s’agissait.


« De toutes manières, tu... Tu ne peux pas savoir ce que Yasu représente vraiment pour m... »

Je déglutis. La voix de Saké était enrouée, comme s’il était au bord des larmes. Il semblait penser que j’étais une autre personne, Iku ou Shiki je supposai – c’était compréhensible, comment pouvait-il se douter que son défunt meilleur ami se tenait derrière lui ? Et pourtant…

« Yasu, tu pue la clope... »

J’ouvris grand les yeux. Il ne s’était pourtant pas encore retourné. Et puis mon étonnement se mua en une envie imminente d’éclater de rire. C’était presque comme si rien n’avait changé !!! Presque, oui : presque….

« Allons Saké, c’est comme ça tu accueilles les vieux amis ? »

Je souris d’un air malicieux, cachant mon trouble derrière un masque enjoué. Je sortis mes mains des poches et m’apprêtai à le serrer dans mes bras quand la porte menant à l’extérieur s’ouvrit.

Il ne me fallut pas plus de temps pour reconnaître Iku que pour Mugetsu. Je m’arrêtai dans mon geste, laissant retomber mollement mes bras le long du corps. Son visage était aussi fatigué que celui du guitariste blond, et des traces noires au-dessous de ses yeux témoignaient de ses larmes récentes. Pendant un instant, je me sentis défaillir.

Me retrouver ainsi devant mes deux meilleurs amis qui me croyaient mort depuis une année me rendait à la fois fou de joie et nerveux. Pourtant, je n’avais pas envie de laisser aller mes sentiments – si je le faisais, j’allais me mettre à pleurer et c’était hors de question ! Alors je lui adressai un sourire en disant d’un ton badin :


« Tu chantes vraiment bien, Iku. Il faudrait qu’on songe à faire une chanson en duo, un de ces quatre ! »


Je laissai échapper un léger rire, mon regard allant de Iku à Mugetsu, de Mugetsu à Iku….
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Iku L. Samuro
Fondatrice de choc !

Iku L. Samuro

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○ Age : 31
○ Localisation : Derrière toi. *BAM !* Haha ! C'était une blague ! J'étais devant.
○ Emploi/loisirs : Batteuse et chanteuse dans le groupe Yomi's Dawn, directrice du CEDEM. Sinon, s'entraîner au combat, bricoler des trucs, tous les sports, lire, sortir, etc...
○ Situation amoureuse : Lloyd, Lloyd Herwing !

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Classe: Demanen
Situation: 4ème année de lycée en fillière HTAA ; directrice du CEDEM.
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MessageSujet: Re: Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru]   Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru] EmptyDim 1 Mai - 13:27

[Bon, désolée du retard, vraiment... J'ai trop honte xD... En plus je me suis dépêchée pour finir ce post alors il est vraiment merdique... Je ferais mieux la prochaine fois, je vous jure x_x Jsuis vraiment désolée...]

Mince, mince, mince ! Iku n'aurait jamais du dire des choses pareilles aussi directement. Elle aurait du aborder le sujet plus lentement, plus doucement. Elle avait essayé... Mais elle n'aurait pas du sourire comme cela. La jeune fille s'attendait à ce que Mugetsu réagisse mal, certes, mais elle n'avait jamais imaginé que cela allait être à ce point. Tout d'un coup, elle vit le visage de son ami se décomposer, sa main se serrer autour de son gobelet, ses sourcils se froncer, ses yeux se remplir de larmes... Et en entendant ses paroles, ce fut comme si le cœur d'Iku se brisait en milles morceaux. Impuissante, immobile, elle resta stoïque, pendant que le guitariste, au bord de l'hystérie, lui tournait brusquement le dos pour s'engouffrer dans la loge. Faisant les gros yeux et ouvrant grand la bouche, elle entendit même le boucan qu'il faisait en regroupant ses affaires.

Le regard écarquillé de la jeune fille descendit au sol, regardant la petite flaque du chocolat chaud, qui avait coulé quand Mugetsu avait fait exploser le gobelet sous la pression de sa poigne. Elle était perturbée, elle n'arrivait même plus à penser, à se souvenir des évènements. En fait, elle était complètement perdue. Ainsi, « Quel gâchis. » se dit-elle en fixant la flaque, dans laquelle se reflétait légèrement le lampadaire au dessus de la porte. Puis, progressivement, les larmes lui montèrent de nouveau aux yeux et ses épaules se mirent à trembler. Avec peine, elle leva difficilement une main à son visage, pendant que son autre bras restait ballant. Ses doigts étaient tous tremblotants, mais elle réussit à se pincer la joue, comme si elle voulait vérifier qu'elle ne faisait pas un sale cauchemar. Iku faisait souvent cela. Hélas, une petite douleur se fit sentir suite à son acte, mais cette douleur n'avait rien à voir comparé à celle qu'elle avait en elle. Des nausées lui montaient à la tête, ainsi que l'impression qu'on lui happait son cœur, son foie, ses poumons, son estomac, ses entrailles, et qu'on serrait le tout fort, fort... Comme pour les faire exploser. Ses yeux, irrités par le sel des larmes qui lui brouillaient la vue, devinrent rouges et commencèrent à piquer. Du revers de sa manche, elle les frotta délicatement. Tout son maquillage avait coulé, et cela ne devait pas être beau à voir du tout. Lâchant un soupir, aigu et saccadé, la musicienne fit quelques pas et s'adossa au mur. Au travers, elle entendait toujours le boucan que Mugetsu faisait, devinant qu'il devait saisir son sac ou un truc du genre, devant les yeux ébahis de Shiki.

Iku ne cessait de se passer en boucle ce qu'elle venait de voir. Les minutes semblaient passer à une lenteur folle... Tant mieux, cela lui donnait le temps pour réfléchir. Elle était encore blessée, sous le choc, de ce que son ami lui avait dit. Cela avait été tellement direct qu'elle n'osait même pas y croire... Elle n'osait pas s'imaginer que c'était peut-être la vérité. Mais, après tout, si ? Peut-être qu'elle passait trop de temps à travailler ? Peut-être qu'elle passait trop de temps avec Lloyd ? Peut-être qu'elle ne savait pas s'organiser ? Qu'elle pensait au groupe mais sans jamais faire la moindre chose ? Même minime, il y avait une part de vérité là dedans. Progressivement, des pensées noires commençaient à se former dans sa tête.
Du coup, elle pensait que le meilleur moyen était de réagir en déboulant dans la loge et crier à Mugetsu qu'elle voulait tout arrêter.
Cela l'attristait vraiment. Ces dernières années, elle avait grandit avec les Yomi's Dawn. C'était eux qui avaient réussit à lui faire oublier tout ses problèmes et à la rendre heureuse, elle en était extrêmement reconnaissante... Mais bon, comme on dit, toutes les bonnes choses ont une fin. Elle aurait juste préféré que cela dure plus longtemps... Une dizaine d'années, tout au plus. Elle passa une main sur son front, retenant un sanglot. Non, elle voulait que cela dure encore... Mais cela ne pouvait plus durer sans Yasu.

Elle entendit une porte grincer de l'autre côté du mur, mais elle ne regardait plus autour d'elle, désormais. Elle préférait fixer le ciel. Les étoiles brillaient d'une lumière étonnamment intense, cette nuit là ; Iku cru même apercevoir une étoile filante. Ainsi, silencieusement, elle pria, on ne sait quelle divinité, et formula le vœu de revoir Yasu.

Cependant, réellement, même si elle y croyait, elle n'espérait pas plus que cela que son meilleur ami revienne des morts, car pour elle, c'était quelque chose de presque impossible. Tout aussi impossible que le fait d'accepter son décès. Elle n'avait même pas l'impression qu'il était mort, finalement. Cela avait été tellement brusque, tellement rapide, que la jeune fille était juste incapable d'y croire, même des mois après l'évènement. Pour elle, l'homme aux longs cheveux rouges était encore vivant, quelque part ; il pouvait juste n'être parti qu'en voyage, un voyage pour l'au delà... Cela avait du sens. Pour elle, le mot « mort », quand il qualifiait Yasu, n'était qu'un mot envoyé en l'air, que l'on employait comme pour dire qu'il n'était « plus là pour le moment ». Non, décidément, elle ne pouvait pas se résigner à se dire que son meilleur ami était mort pendant la guerre. Cela semblait, en quelque sorte... Trop étrange pour être vrai. Au plus profond d'elle même, elle avait toujours été persuadée que sur Mahora, la notion de mort n'existait pas, car dès son arrivée, on lui avait clamé le fait que tout était possible sur l'île... Iku, ou l'art d'assimiler les choses les plus idiotes. A ce niveau là, elle avait encore la mentalité d'une petite fille de dix ans.

Elle était encore dehors, toujours habillée plutôt légèrement, et honnêtement, elle avait vraiment froid. Le simple sweat à capuche qu'elle portait n'était pas grand chose contre la température hivernale qui devait stagner autour de zéro degrés. Les hivers à Mahora avaient toujours été rudes, et Iku craignait que celui ci le soit davantage que tous les précédents qu'elle avait vécu. Finalement, se gelant sur place, elle se demanda s'il ne fallait pas mieux pour elle de rentrer au bar, regrouper ses affaires, et repartir vers la pension. De plus, elle n'avait pas prit le temps de dîner avant le concert et son ventre commençait sérieusement à crier famine. La jeune fille se redressa, décollant enfin son dos du mur de briques ocres, humidifié par la neige qui y fondait en tombant dessus. A l'intérieur, visiblement, le vacarme s'était atténué et Mugetsu semblait calmé ; ou peut-être qu'il était déjà parti. Cela faisait longtemps qu'Iku ne l'avait pas vu dans un état pareil, mais désormais, elle préférait le prendre avec plus de recul. Cependant, elle n'avait toujours pas réussi à déterminer à qui était la faute. Était-ce la sienne, à force d'avoir un peu trop mal joué l'hypocrite, ou était-ce celle de Mugetsu qui, exténué et déprimé, montait un peu trop vite sur ses grands chevaux ? A moins que cela ne soit celle de Yasu qui était, lui, un peu trop... Absent ? Peu importe. De toute façon, cela n'avait pas son importance. Iku avait cependant, au plus profond d'elle même, honte de penser à des choses pareilles, et préféra donc rejeter la faute sur son compte.

Des larmes de gêne et de fatigue lui remontèrent aux yeux. Lassée de s'empêcher de pleurer, elle n'y fit pas attention et les laissa couler le long de ses joues, pendant qu'elle enfouissait le menton dans son écharpe en acrylique et se retournait vers la porte. Puis soudainement, elle sentit une présence. Elle ne savait pas d'où venait ce sentiment, mais était persuadée que quelqu'un venait, à l'instant, de rentrer la loge, alors qu'elle lui semblait avant cela vide. D'une traite, elle engloutit le reste de son chocolat chaud. La perplexité se lisait sur son visage, mais ce n'était pas à cause du goût amer et désagréable de la boisson qui avait refroidi à l'air libre, c'était cette intuition qu'elle avait ressenti subitement et qui l'intriguait tout particulièrement. L'appréhension, l'incompréhension, mais aussi la curiosité, tout ces sentiments se bousculaient dans sa tête. Elle posa la main sur la poignée de la porte, s'apprêtant à l'ouvrir ; cependant, au moment où elle tenta de la tourner, cette dernière resta bloquée. Elle força à plusieurs reprises, mais rien de bougea. Il était impossible d'entrer dans la loge. Iku se demanda si la porte n'avait pas gelé, ou n'avait pas été scellée de l'intérieur, ce qui était fort probable. Soupirant, elle laissa tomber son front contre le bois, épuisée. Quelle malédiction était donc tombée sur elle, aujourd'hui ? Les malchances se suivaient et s'accumulaient, elle n'en pouvait plus. Mais au fur et à mesure que la jeune frappait du pied sur la porte, cette dernière daigna enfin à s'ouvrir. Elle poussa un long juron et la claqua derrière elle, profil bas.

Mais quand elle osa lever la tête, ce fut comme si le temps s'arrêtait.

Yasu était là, face à elle, à quelques mètres, la fixant avec des yeux ébahis. Elle n'en croyait pas ses yeux. Mugetsu était également présent, mais Iku l'ignorait : elle ne pouvait voir que son meilleur ami qui trônait en plein milieu de la pièce, comme revenu d'entre les morts. Il n'avait rien perdu. Ses cheveux étaient toujours aussi rouges, sa peau toujours aussi éclatante, ses yeux toujours aussi pétillants, son sourire toujours aussi malicieux... Il était le même Yasu que l'on connaissait il y avait déjà un an et demi de cela ; il n'avait pas changé, il était juste revenu. La jeune fille le savait, qu'il allait revenir, c'était comme une évidence. Elle avait eu raison. A cette pensée, elle ne pu s'empêcher d'ébaucher un léger sourire. Le souhait qu'elle avait fait aux étoiles avait été exaucé... Mais son sourire s'effaça rapidement, laissant place à une expression d'incompréhension. Et si tout cela n'était qu'un rêve ? Iku n'osait même pas s'approcher, de peur de tout foutre en l'air. De toute façon, elle avait l'impression qu'elle ne le pouvait même pas, étant donné qu'elle était à bout de forces, frigorifiée, et que sa respiration était complètement coupée. Soudain, Yasu lui parla, lui dit qu'elle chantait bien, et qu'ils devraient songer à faire un duo un jour. Il n'avait pas non plus perdu sa voix d'ange, visiblement.

« … M-Mais qu'est ce que tu fais là... ? C-C'est pas possible.... »

Iku ne trouva rien à répondre à cela. Elle se recula contre le mur, choquée, les yeux écarquillés, au bord des larmes, et porta les deux mains à sa bouche. Un sanglot lui déchira la gorge, et elle ne tarda pas à éclater en pleurs devant ses deux amis. Elle sentit la force de ses jambes la quitter sous le choc, et se laissa tomber à genoux.

« N-N-Non... C'est un... U-Un rêve... J-J'y crois pas... »
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Mugetsu Nakahara

Mugetsu Nakahara

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○ Localisation : De l'autre côté du miroir...
○ Emploi/loisirs : Principalement jouer de la guitare !
○ Situation amoureuse : Que... Que... VOUS INSINUEZ QUOI LÀ ? >///<

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MessageSujet: Re: Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru]   Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru] EmptyVen 6 Mai - 20:06

« Allons Saké, c’est comme ça tu accueilles les vieux amis ? »

À partir de cet instant, je devins fou. Je perdis les pédales. Les quelques neurones ayant survécu à ma mucoviscidose et mes déprimes chroniques grésillèrent et sautèrent, se déconnectant totalement de la réalité. J’étais tétanisé, paralysé, les terminaisons nerveuses scellées ; c’est tout juste si les réflexes innés de mon corps, c’est-à-dire battre du cœur et cligner des yeux, continuaient à fonctionner. Ma vision des choses se brouillait. Le temps n’existait plus.

Yasu était vivant. Il était là, devant moi. Toujours aussi grand, beau, musclé, avec sa voix si chaude et mélodieuse et ses longs cheveux rouge pétant. Tout le paysage était floué, comme si je regardais à travers une vitre trempée ou embrumée. Seule la figure angélique, le corps de dieu grec, la personne enchantée et enchanteresse de mon meilleur ami apparaissait nettement, comme en surbrillance. Et ce n’était pas une illusion. Les illusions n’ont pas d’émotions. J’entendais des sons étouffés, des couleurs et des formes indistinctes, mais je percevais surtout le canevas de sentiments.

Et puis, choc électrique. Une douleur aigue dans la poitrine, comme si on m’y enfonçait un poignard, une douleur fulgurante qui réveilla mon cerveau engourdi. J’émis un gémissement étranglé, une plainte d’animal blessé en réponse à ce mal intenable, et fléchis brusquement les genoux, laissant tomber mon chargement avec fracas, courbé en avant, une main plaquée sur mon tatouage. J’avais envie de vomir, une furieuse envie de dégobiller qui me déchirait le ventre et me tordait les entrailles.

Iku (quand était-elle rentrée ?) se tenait de l’autre côté de la pièce. Choquée, tremblante, elle se laissa soudainement tomber à genoux tandis que moi je me redressai peu à peu. Mes poumons résonnaient de souffrance, mon souffle était court, j’avais mal au ventre. Mes mains tremblaient, mes joues étaient humides de larmes, mais je me forçais à me redresser. La jeune Arme Humaine, respirant avec force, réussit à articuler :


« N-N-Non... C'est un... U-Un rêve... J-J'y crois pas... »[/b]

Mais quelle idiote. Quelle idiote ! Yasu était LÀ ! Vivant ! Et il était VRAIMENT lui. Je ne me souviens pas avoir couru vers mon ami. En un clin d’œil, j’étais en larmes, le serrant dans mes bras, trempant sa chemise de mes pleurs et de la morve qui dégoulinait pitoyablement de mon nez. Je m’agrippai à ses vêtements, pleurant son nom, la tête posée sur son torse. Je n’en pouvais plus. J’avais envie de hurler, de rire, de pleurer, de lui avouer mon amour dévorant et ma maladie. Mais une digue céda dans mon cœur. Mon poing le frappa le plus violemment possible au ventre et je me mis à le marteler furieusement, hurlant ce que je n’aurais jamais cru pouvoir hurler à cet homme que j’aimais tant :

« Yasu… Ya… Spèce de… DE… ESPÈCE DE CONNARD ! SALAUD ! ORDURE, RACLURE ! COMMENT TU AS-PU ME FAIRE ÇA ?! COMMENT TU AS OSÉ ME FAIRE CROIRE QUE TU ÉTAIS MORT PENDANT TOUS CE TEMPS ?! ESPÈCE DE MERDEUX, FILS DE PUTE ! JE TE HAIS ! JE TE DÉTEEEEESTE ! »

Je voyais rouge. Quelqu’un m’arracha ou me repoussa violemment alors que mes jointures me faisaient un mal de chien, saignant même un peu. Je continuai mes vagissements furieux jusqu’à ce qu’une quinte de toux m’étouffe à moitié. Je m’effondrai au sol, à bout de force, aux pieds de Yasuki. Je pleurais et sanglotais piteusement, comme une larve. Je n’avais jamais explosé avec autant de force et de fureur et j’en payais les frais.

Quelqu’un s’agenouilla près de moi et me prit dans ses bras, me berçant doucement comme on le ferait pour un enfant bouleversé qui venait de péter les plombs. Ce que j’étais. Mais peu importe. Yasuki était vivant et même si je venais de l’agresser violemment…

J’avais la sensation que la vie allait recommencer.



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Yasu-ki Nihichimaru

Yasu-ki Nihichimaru

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○ Localisation : 1-14-11 hakka, Den Rei Occidental, Mahora.
○ Emploi/loisirs : Je suis le chanteur du groupe YOMI's dawn.
○ Situation amoureuse : Je vous donne mon numéro de téléphone volontier, pour faire de plus amples connaissances. ;D

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MessageSujet: Re: Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru]   Jusqu'à ce que la vie nous réunisse [PV Iku L. Samuro et Yasu-ki Nihichimaru] EmptyDim 15 Mai - 18:44

Honnêtement, je crois que j’imaginais nos retrouvailles un peu comme ça. Passablement douloureuses, impromptues et faites de larmes et de détresse. Enfin je veux dire, je ne revenais pas de n’importe où. Ce n’était pas comme si j’étais parti vivre en Europe pendant un an et demi, peut-être que là on se serait retrouvé en riant et en se chamaillant. J’étais mort, et ç’aurait du être définitif. Ce n’est pas tous les jours qu’on retrouve un ami défunt. J’imaginai que ça devait être assez difficile à croire pour mes deux amis. Mais de mon côté je n’en menais pas large non-plus. Je me sentais mal, je ne savais pas comment me comporter. Aucun homme n’est préparé à parler à ses deux meilleurs amis qui le pensent mort.

À côté de moi je vis Iku tomber à genoux. Mon ventre se tordit brusquement, me faisant frissonner de mal-être. Je fis un pas vers elle pour la relever et la serrer contre moi quand Saké m’attrapa soudainement. En voyant mes deux meilleurs amis pleurer ainsi, l’une tombée sur le sol et l’autre contre mon torse, je sentis un sanglot monter dans ma gorge à moi aussi. Mais je me devais de ne pas pleurer, je me l’étais promis. Il fallait que je sois fort pour que mes amis puissent s’appuyer sur moi, pour leur montrer qu’ils pouvaient compter sur moi pour ne plus les laisser tomber. Je portais maladroitement ma main derrière le dos de Saké, regardant Iku d’un air mi-tendre mi-triste.

Soudain, le poing de Saké m’atteignit durement au niveau de l’estomac. Je me pliai un peu en deux, portant automatiquement ma main à mon ventre et manquant de peu de vomir sur le sol. Je ne m’attendais pas à ce coup, ni à ceux qui suivirent et aux paroles acides de mon meilleur ami. Il n’y allait pas mollo, on aurait presque dit qu’il voulait me renvoyer là d’où je venais. Me ressaisissant, je le repoussai loin de moi, aidé d’Iku qui s’était redressée. J’essuyai machinalement ma lèvre d’un revers de manche, même si Saké ne m’avait pas frappé au point de faire céder la chaire pulpée. Je regardai Iku d’un air gratifiant, sachant que dans un cas comme ça les regards parlent mieux que les paroles.

Je repris peu à peu contenance, me détendant petit à petit. J’essuyai les joues humides d’Iku avec mon pouce en la regardant d’un air apaisant et je m’agenouillai auprès de Mugetsu, le prenant dans les bras. Je l’aidai à se redresser, et mu par une soudaine vague de confiance en moi, j’enserrai mes deux meilleurs amis par les épaules et les étouffai contre moi. Je sentis leurs deux parfums mélangés, deux arômes uniques qui m’avaient trop manqué et me rappelaient trop de souvenirs. Dans ma poitrine, mon cœur semblait vouloir éclater de bonheur. Heureux comme jamais depuis mon retour, je soufflai :


« C’est bon, je suis vraiment là maintenant. »

C’était une phrase toute simple mais incroyablement vraie, et j’y avais mis toutes mes émotions en la prononçant. Je les relâchai doucement mais ne m’éloignai pas d’eux. J’inspirai profondément. J’avais envie de rattraper cette année perdue, de ne plus dormir pour profiter de chacun d’eux à chaque instant de la journée.


« Il ne fallait pas pleurer comme ça pour un pauvre imbécile comme moi… ! »

J’eus un maigre sourire avant d’ajouter plus sérieusement :

« Je vous jure que je ne vous referai plus jamais ce coup là. »
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