Zoë a une allure plutôt banale. Elle n'est ni très grande, ni trop mince. La jeune fille mesure 1m65 pour 52kg. Sa démarche est mesurée et assurée. Ce qu'elle a vécu dans son passé lui a appris à se fondre dans la masse. Le plus souvent, sa présence ne sent même pas, ce n'est qu'au dernier moment que vous vous retournez et que vous remarquez qu'elle est juste derrière vous. Autrement dit, si vous ne faites pas plus attention à elle, vous n'avez presque pas l'impression qu'elle est là, mais plutôt qu'elle est transparente.

Cependant, si vous la regardez, Zoë à tout pour ne pas passer inaperçu. Une magnifique chevelure rousse, virant même en hiver au rouge foncé, encadré un visage fin. Elle tenait cette couleur de cheveux de sa race d'artemisian. Tous les membres de sa famille avaient à peu près la même couleur de cheveux, variant dans la même nuance, allant du rouge foncé, presque brun, au blond clair. Peu de personnes se tenaient les cheveux, malgré les dire des gens et au contraire, il la gardait comme un signe distinctif.

La jeune fille possède aussi de grand yeux d'un joli bleu-gris qu'elle tenait de sa mère. C'est d'ailleurs ce qu'elle préfère dans son corps, mais se sont aussi ses yeux qui la rendent quelques fois nostalgique, car en se regardant dans la glace, elle repense à sa mère.

Son visage lui donne un air un peu enfantin. Elle a des sourcils fins, un petit nez et une petite bouche. On lui donne parfois un an ou deux de moins. La jeune fille coiffe la plupart du temps ses cheveux avec deux petites couettes de chaque côté de sa tête, ce qui accentue cet effet enfantin. Mais son corps est déjà celui d'une jeune femme.

Sa peau est plutôt pale et douce, presque celle d'un bébé. Elle a de long et fins membres. Ses mains ne sont ni petites, ni grandes, mais se terminent par des doigts fins. Son seul véritable complexe physique son ses hanches qu'elle trouve trop larges. Elle chausse du 40.

Son style vestimentaire est assez passe partout, même si elle fait toujours attention à l'harmonie des couleurs qu'elle porte. Ses couleurs préférés sont le bleu, le violet et toutes les nuances de noir et de blanc. Elle aime les vêtements féminins et porte assez frequement des jupes et des robes. Elle aime aussi un peu le style gothic-lolita, mais ne porte les vêtements qu'elle a de ce style que pour les grandes occasions. Pour tous les jours, elle aime les jeans et les t-shirt. Elle apprécie les sweat à capuches, malgré les problèmes que cela engrange avec ses cheveux (elle n'arrive pas à tous les protéger de la pluie de façon élégante alors elle a abandonné). En général, elle se soucie peu de l'image qu'elle montre aux autres.

Au premier abords, Zoë parait froide et distante et cela n'est dû qu'à son passé, durant lequel elle a vécu des histoires plutôt traumatisante avec les gens de son âge. La plupart du temps, quand une personne s'approche d'elle, elle l'ignore afin qu'il la laisse tranquille. En fait, Zoë est une gentille fille, fidèle en amitié et serviable, mais elle est un peu paranoïaque sur les gens qui s'approchent d'elle, ce qui fait d'elle une fille assez asociale.

S'il s'avère que la personne qui s'est rapproché d'elle continue à rester avec elle, la jeune fille deviendra moins renfermé et sera une amie exemplaire, mais les personnes à avoir franchi se pas sont très rare. Avec ses amis, Zoë s'avère être une fille qui aime aider les personnes dans le besoin. C'est d'ailleurs le seul point d'elle qu'elle montre en public ; si vous faites bien attention, vous remarquerez que la jeune fille fait très attention au bonheur des gens qui l'entourent, comme ses camarades de classe ou ses voisins, mais il faudra vraiment être très observateur.

La jeune artemisian s'avère être aussi têtu et faignante, mais paradoxalement, elle aime bien travailler. Par exemple, si elle doit travailler pour quelque chose qui ne l'intéresse pas du tout, elle fera preuve de vraiment peu d'entrain. Elle n'aime pas particulièrement travailler en équipe à par quand le travaille est bien distribué. En classe, elle reste le plus souvent du temps studieuse et appliquée et elle ne prend la parole que pour dire quelque ou par faire part d'une remarque qu'elle semble juste.

Ses gouts sont assez variés. En musique, elle aime le classique mais apprécie également le rock. Elle aimerais savoir jouer d'un instrument. Elle aime également lire et apprécie la littérature européenne. Mais sa plus grande passion est le dessin. Elle dessine depuis toute petite et son grand-père maternelle, qui peignait en amateur, a toujours aidé sa petite fille à s'améliorer. Il est rare qu'elle ne sorte pas avec son carnet ou son appareil photo, au cas où elle trouverai quelque chose d'intéressant. Cette passion l'a rendu curieuse de tout et elle devenue une assez bonne observatrice.

Comment aurait-elle pu oublier ce jour enneigé. Cette neige si blanche sous ses pieds, qui tombait silencieusement du ciel noir d'un soir d'hiver. Cela devait bien faire plus d'une demi heure qu'elle était là, devant l'entrée principale de la demeure familiale. Et pourtant, elle n'avait pas froid. Bien sûr, elle était bien emmitouflée dans son manteau d'hiver, mais malgré la chaude écharpe qu'elle portait autour de son cou, son nez avait pris une teinte rouge. Mais elle n'avait pas froid. Le spectacle qui s'offrait à elle, quasiment féerique, lui réchauffais le cœur et ainsi tout le reste de son corps. Bientôt ce serait Noël, son premier Noël blanc. Le simple fait de songer à cet événement provoqua en elle un sentiment de bonheur immense. Papa rentrerait plus tôt du travail et ils mangeraient ensemble un gâteau tout juste sorti du four...

À ce moment, une odeur inconnue lui fit quitter sa douce rêverie solitaire. Une odeur étrange, une odeur de brulé. Une odeur qui la tourmenta encore des années après. Elle se retourna et vit la grande maison familiale comme elle l'avait quitté avec sa grande porte en bois massif. Ce n'est qu'après qu'elle leva les yeux vers le ciel et vis une épaisse fumée qui s'élevait de l'arrière de la maison, l'endroit ou se trouvait la grande pièce que l'on utilisait pour les réunions de famille. Tout se passa très vite, les flammes se firent de plus en plus grandes dans le ciel d'encre, un cri, un agitement certain. Zoë était là, pétrifiée devant cette entrée. Elle recula, trébucha dans la neige et ne pus réprimer un cri de peur. Puis elle rassemble tout le courage qu'il lui restait et courra dans la rue, afin de trouver un adulte, des personnes qui pourraient l'aider. Mais en ce soir de veille de Noël, il n'y avait personne dans cette rue de quartier résidentiel. Une explosion. L'inquiétude augmenta puis finalement elle trouva un jeune homme et réussi à appeler les pompiers. Mais c'était trop tard. Tout l'arrière de la maison avait explosé ainsi que d'autres maisons du voisinage. Une violente explosion de gaz. Zoë se retrouva orpheline de toute famille en moins d'une heure.


Zoë est un nom grec qui signifie la vie. C'est une amie de sa mère, une jeune femme d'origine grec qui proposa ce nom, le nom de sa grand-mère. Les parents eurent le coup de foudre pour ce prénom à la sonorité exotique. Ce fut un six septembre pluvieux, vers dix-huit heures trente, que Zoë naquit.

La jeune artemisian passa une enfance douce et heureuse dans un petit clan, la famille Itagaki, un clan d'artemisian. La famille possédait une entreprise assez importante dans le domaine du textile qui leurs permis d'acquérir une certaine aisance financière. Une fois par semaine, le clan se réunissait et manger ensemble, dans une ambiance chaleureuse et magique, car pendant cette demi-journée, personne ne cachait son pouvoir et le vivait au grand jour. Le reste de la semaine, Zoë avait pour obligation de fermer ''sa bouche et ses oreilles'', ce qui voulait dire littéralement de ne pas utiliser son pouvoir de télépathie sur autrui. C'était d'ailleurs assez contraignant, étant donné qu'elle avait ce pouvoir de naissance et qu'elle l'activait instinctivement. Ces réunions de famille étaient alors un moment détendu pour tout le monde et ce secret ne rendait le clan que plus soudé. C'était dans ses réunions que les adultes donnaient des cours au plus jeunes afin qu'ils maîtrisent mieux leurs pouvoirs. C'était vraiment un spectacle impressionnant à voir. Un spectacle fascinant.

Un spectacle qui cessa en une nuit de vingt-trois décembre, vers vingt-deux heures. Une nuit où Zoë fut séparée de sa famille à jamais. Ce qui suivit fut qu'une vie de restriction, de silence et de solitude. Dans un internat.

À la suite de la mort de ses parents, durant la sixième années de son existence, elle partit pour un internat de la côte d'Hokkaido, un internat stricte et privé pour jeune fille de bonne famille. Cette autorité fut assez dure à vivre au début, mais ce qui fut le plus difficile à contenir fut son pouvoir. Son pouvoir d'artemisian qu'elle avait appris à celer la semaine, mais dont elle avait l'habitude de laisser s'épanouir quand elle rentrait chez elle. Ce fut au bout de deux mois qu'elle utilisa la télépathie sur une autre des jeunes pensionnaires, sa colocataire de chambre. Rien de bien méchant, mais juste assez pour qu'une réputation de ''bizarrerie'' soit associé à son nom. Une nouvelle chambre lui fut assignée, seule, et plus personne ne l'approchât que ce soit les internes, les professeurs ou le personnel de l'internat. Elle était ''maudite'' et on avait l'interdiction de l'approcher sous peine de devenir également maudit. L'incident fut classé, sans pour autant en donner d'explication claire, ce qui permit à tous d'affirmer qu'il ne fallait pas parler à la jeune artemisian.

Zoë resta seule ainsi pendant plus de trois ans, jusqu’à ce qu’un matin une lettre inespéré arriva. Un cousin qui devait être à la réunion de famille, mais qui n’avait pas pu y être. Une mauvaise grippe qui l’avait obligé de rester dans au lit. Cette année-là, il avait treize ans ; à la mort de ses parents, il se fit adopter par des amis proches de ses derniers, le fils du plus proche collaborateur du grand-père paternel de Zoë qui reprit la société Itagaki. Dès qu’il fut assez grand, Kenji Itagaki fit toutes les recherches afin de retrouver sa cousine, son seul et unique parent. Il la retrouva après un mois d’effort. Il entreprit alors les procédures avec sa famille d'accueil et l’internat afin qu’il puisse la récupérer les jours férié et les périodes de vacances scolaires. Zoë retrouva alors alors une vie de famille avec son cousin qui devins un frère pour elle, un soutien.

La famille Tohzuki se composait d’un couple et d’un garçon, Sora, qui devins très proche de Zoë et Kenji. Tout allait pour le mieux. Kenji repris avec Zoë la vielle tradition des Itagaki. Tous les vendredi, les parents sortaient soit au cinéma soit au restaurant afin de préserver une vie de couple. Ce fut cette date qui fut prise comme jours pour exercer leurs pouvoirs. Sora aussi était de la partie bien qu’au début il ne comprenait pas tout ce qui se passait. Ils ne se couchaient que très tard dans la nuit, juste avant que les parents rentraient. Les nuits magiques de la famille Itagaki avait repris.

Zoë resta mal grès tout à l'internat. Les seuls moments pénibles de sa vie se déroulaient là-bas, bien qu'elle appris à se montrer de plus en plus discrète, afin que sa présence s'efface quasiment. Puis sa vie pris un tournant décisif. Quand Zoë rentra au lycée, une nouvelle arriva à l'internat, et avec le manque de chambre, elle s'installa avec Zoë. Au début, la jeune artemisian qui avait perdu l'habitude de vivre avec une colocataire, ne parla guère à cette dernière, se montrant froide et distante. Mais la nouvelle était un peu particulière. En effet, Tsukiko Takehara était de ce genre de fille à qui il faut un peu plus qu'un air froid pour la décourager et elle était persuadée que la jeune artemisian était une personne gentille.

Malgré les longs silences de Zoë, Tsukiko continua de parler à la jeune fille, un peu comme on parle à une statue de glace. La jeune fille parlait de tout et de rien, de sa famille, de son père qui avait fait faillite et qui avait vendu toutes les richesses qu'il lui restait pour permettre à sa fille de suivre des études exemplaires. De sa mère, qui était morte à sa naissance. Elle parlait égalent de son ancienne vie, de ses amies et de son ancien collège. De ses regrets et de sa nouvelle vie. Tsukiko ne se contentait pas de parler à Zoë, elle la suivait le reste de la journée et manger avec elle. Par chance, elle était du même niveau. Les enseignants la transférait dans la classe de la jeune artemisian, pensant que comme cela elle aiderait la jeune nouvelle et que cela lui permettrait de s'ouvrir aux autres mais aussi que les rumeurs courant sur elle s'effaceraient. Et ces derniers eurent raison. Les gens commencèrent peu à peu à oublier Zoë et à se comporter avec elle comme une fille normale, sans pourtant trop l'approcher mais sans la renier. Peu à peu, une amitié lia les deux jeunes filles et la jeune artemisian commença à parler et à s'ouvrir à Tsukiko. Tout allait vraiment pour le mieux. Ce bonheur était trop beau, presque irréelle.

Quelques mois après l'arrivée de Tsukiko, une autre fille arriva à l'internat. Beaucoup moins amicale que cette dernière, il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour ''repérer'' Zoë et pour en faire sa tête de turc. Le jeune fille, avec ses bons résultats dans toutes les matières et sa force, réussi à mettre dans la poche tout l'internat. Les peurs et la haine que la jeune artemisian entrainait auparavant re-commencèrent à germer. La nouvelle arrivante commença à se créer une bande et commencèrent à servir au sein de l'internat, commençant par Zoë. Les faits du groupe arrivèrent aux oreilles des professeurs, mais la jeune leader fit pression sur ces derniers grâce à la fortune colossale de sa famille et aux possibles répressions qui pourraient servir sur l'internat et sur sa réputation. Les actes des jeunes filles étaient au départ mineurs, des voles et du racket, qui se transformèrent en agressions. Zoë en fut bien évidemment victime. Tout le monde s'était définitivement éloigné d'elle, même Tsukiko qui avait été aussi victime du groupe alors qu'elle prenait la défense de la jeune artemisian. Elle en été sortie avec une grosse frayeur, juste assez pour couper les ponts avec Zoë. La jeune fille était définitivement seule.

Un soir, juste après les cours, la jeune artemisian se fit acculée dans une salle de sciences par le groupe de filles. Tous les élèves était parti et avait rejoint les dortoirs et les enseignants la salle des professeurs, à l'opposé du grand bâtiment dédié au cours. Les jeunes adolescentes avaient entouré Zoë, la leader s'était approché d'elle. L'excuse qu'elle avait utilisée ce jour là était qu'elle voulait une grande somme d'argent de la part de la jeune fille. Zoë ne l'avait évidemment pas. La jeune fille s'approcha de cette dernière et commença à la gifler. Zoë, surprise, chancela et tomba à terre. La leader commença à s'acharner sur elle à coups de pieds, puis le reste de sa bande la suivi. Tout commença à partir en vrille. Dans l'agitation, des tables tombèrent, ainsi que la matérielle qu'elles contenaient, produisant ainsi un vacarme infernale.

Le bruit se fit entendre dans toute l'établissement ainsi que sa cause. Il parvint également aux oreilles de Tsukiko, qui depuis des semaines, nourrissait des remords dont la cause était sa faiblesse à pouvoir protéger son amie. Elle courut le plus vite qu'elle put jusqu'au second étage du bâtiment dédié au cours.

Zoë était quasiment inconsciente. Cela faisait plus d'une demi-heure que le groupe de filles s'acharnait sur elle. Elle se demandait d'ailleurs comment elle avait fait pour rester éveillée aussi longtemps, mais elle sentait qu'elle tiendrait plus très longtemps. La leader, elle aussi, ne tenait plus. La rage qu'elle avait accumulé à mesures des coups n'avait cessé d'augmenter. Elle sortit un canif de sa poche et s'approcher de Zoë. *Non, cette fille ne mérite vraiment pas de se dresser devant mon chemin*, pensait-elle. Elle leva son bras, un sourire terrifiant naquit du bout de ses lèvres et abaissa sa lame quand quelque chose bougea. Son coup n'avait pas touché la jeune artemisian, mais une autre fille.

Tsukiko n'avait pas repris les cours. Cela faisait plus d'un mois qu'elle était à l'hôpital. La blessure qui lui avait été infligée était peu profonde, mais elle avait été gardée à l'hôpital afin qu'elle se repose. Zoë se sentait coupable. Elle déprimait depuis plusieurs semaines. Elle passait la majeure partie de son temps libre à parcourir les longs couloirs de l'internat, s'arrêtant de temps à autre devant une fenêtre pour contempler le ciel.

Un matin où elle passait dans le hall du dortoir, une voie attira son attention. C'était une employée de l'internat qui s'occupait du courrier des internes. Cette dernière appelait Zoë ; fait rare, car la jeune fille n'avait pas pour habitude de recevoir du courrier. L'employée lui donna une lettre, plutôt étrange d'ailleurs car elle disait qu'elle était invitée à rejoindre un internat sur une île de la baie d'Osaka. La jeune artemisian regagna sa chambre et lut plus attentivement la lettre. L'île Mahora était une île plutôt particulière qui n'accueillait que certaines personnes, qui, comme la jeune fille, devait posséder une appartenance au monde magique ou des aptitudes considérables. Au premier abords, elle crut que cette lettre était une blague. C'est son frère qui l'encouragea à accepter cette invitation. Il était sûr qu'une nouvelle vie lui ferait du bien et prit cette lettre très au sérieux. Peu de temps après, Zoë rassemblât ses affaires et fit ses bagages. C'est ainsi qu'elle partit, un matin d'hiver, pour une île mystérieuse...